Pas du tout ! Les ordinateurs ont un mode de fonctionnement très mécanique. Mais on essaie de leur apprendre les langages naturels, qui ne sont pas mécaniques à 100% et difficiles à «comprendre» pour eux.
Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet:
- Au niveau le plus bas, dans l’ordinateur, le (ou les) processeur a une liste d’instructions très basiques qui lui servent à faire des calculs ou copier des données, uniquement sous forme de zéros et de uns. Ces instructions peuvent être vues comme les verbes des processeurs.
- Ces zéros et uns peuvent représenter des nombres, des caractères, du texte, des images, du son, des videos… Tous ces formats font un peu partie des langages liés aux ordinateurs. Deux des plus importants sont peut-être la numération binaire et la table ASCII.
- Les ordinateurs, pour communiquer entre eux, utilisent des protocoles comme TCP, HTTP, XMPP… j’en passe, qui s’organisent en différentes couches. Ce sont aussi des sortes de langages.
- Pour programmer des ordinateurs, c’est-à-dire leur communiquer des données, des actions à faire, des trucs et des machins, on utilise des langages de programmation.
Comme j’adore les langages de programmation, je dirais que c’est un univers encore plus foisonnant que les univers des «langages» que j’ai cités avant. Il y en a des sérieux «normaux», des sérieux étranges, des pas sérieux du tout… La page Wikipedia sur les langages exotiques est un peu courte, voir plutôt celle-ci.
C’est un univers très actif, très vivant. Des tas de langages se créent chaque année. Parmi les sérieux, certains seront adoptés, certains non. C’est assez facile d’en créer un soi-même. J’ai moi-même créé un langage pour les débutants (j’en profite pour faire ma pub sans aucune honte!!!): MicroAlg. Pour l’essayer, voici quelques liens:
Pour compléter, on peut aussi aller voir du côté des langages artificiels destinés aux êtres humains. L’Espéranto est le plus connu, mais le loglan est très intéressant par rapport à cette question.
Pour conclure, il faut savoir qu’on entraîne les ordinateurs à «comprendre» les langages naturels (ceux que les humains ont créé au fil du temps: le français…). D’une part pour la traduction automatique (dont on se moquait il y a quelques années, mais qui progresse de jour en jour), mais aussi pour améliorer les intelligences artificielles.
